L’université est-elle en crise ?

Post Bac

Olivier Beaud, professeur de droit public à l’Université de Paris II, Alain Caillé, directeur de la revue du MAUSS et François Vatin, professeur de sociologie à l’Université Paris-Ouest, ont publié une tribune dans Libération concernant la réalité de la crise au sein des universités.

Cette tribune est une réponse à l’article de Libération présentant l’ouvrage L’université n’est pas en crise, co-écrit par Romuald Bodin et Sophie Orange. Cet ouvrage entendait revenir sur les idées reçues et souligner l’efficacité remarquable des universités françaises en dépit de la faiblesse des moyens qui leur sont accordés par l’Etat français.

Les auteurs de l’article déplorent de nombreuses incompréhensions. Par exemple, il semblerait qu’université et enseignement supérieur soient souvent confondus dans le débat public. Pour eux, là où l’Etat a contribué à la création de « Grands Etablissements » pour concurrencer les universités jugées peu efficaces et mal gérées, il aurait peut-être mieux fait de les réformer plutôt que de les contourner. Effectivement, elles sont aujourd’hui affaiblies par ce genre de décisions.

Est décriée également la fuite provoquée des bacheliers généraux des universités :

« Cette fuite des bacheliers généraux de l’université a été en partie compensée par la croissance des effectifs issus des baccalauréats techniques et professionnels qui n’étaient pas destinés à la poursuite d’études universitaires. Mais, pour ces bacheliers aussi, l’université est un choix «par défaut». En effet, quelle que soit la série de baccalauréat, on s’y inscrit d’autant plus fréquemment que l’on n’a pas obtenu de mention ! Le fameux «taux d’échec» à l’université n’est que le produit de cette sélection négative à l’entrée. Les chiffres sont ici terribles. La moitié environ des bacheliers généraux obtient une licence en trois ou quatre ans ; mais ce n’est le cas que de 12,5% des titulaires d’un baccalauréat de sciences et techniques de gestion et de 4,5% des bacheliers professionnels ! »

Pour la plupart des bacheliers, l’université est donc un second choix. Qu’en est-il pour vous et votre futur étudiant ?

Découvrez, ici, l’article dans son intégralité.

 

Source : http://www.liberation.fr/societe/2014/01/09/mais-si-l-universite-est-en-crise-et-la-crise-s-aggrave_971676

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